Santé au travail : état des lieux, acteurs clés et panorama des usages et des solutions innovantes
Publié le jeudi 02 mai 2024 à 18h30
Publié le jeudi 02 mai 2024 à 18h30
Publié le jeudi 02 mai 2024 à 18h20
[photo=196888]
Alors que le WEF et BCG estiment que la hausse des coûts des soins représente une "perte de près de 1 800 milliards de dollars" dans le monde en 2023 et que les choses ne sont pas prêtes de changer, avec une pénurie de professionnels de santé estimée à de 10 millions d'ici 2030, le rapport met l'accent sur la nécessité de collaboration pour améliorer les soins.
Pour le Forum, les défis d'accès et d'amélioration des soins peuvent être surmontés par l'utilisation des technologies numériques comme l'IA. Cependant, cette utilisation doit être le fruit d'une plus grande collaboration public-privé qui pourrait aller jusqu'à la mise en place d'une "plate-forme adaptable pour connecter les acteurs entre eux et accélérer les efforts innovants dans le domaine des soins à l'échelle mondiale".
De son côté, BCG appelle les gouvernements, les leaders du secteur de la santé qu'ils soient chercheurs ou fournisseurs des solutions à intensifier leurs efforts pour permettre "non seulement l'accroissement des solutions numériques et des technologies qui utilisent les données et l'IA, mais également une transformation éthique et sécurisée des soins à travers le monde".
Le rapport "Transforming Healthcare" explique que pour libérer le potentiel du numérique, des données et de l'IA, "les parties prenantes du système de santé doivent se rassembler et travailler en équipe intégrée". L'ambition étant de bâtir un cadre stratégique qui repose sur 5 catalyseurs :
[photo=196886]
[photo=196887]
[annuaireOrga=196810]
[annuaireOrga=196811]
Publié le mardi 16 janvier 2024 à 08h00
Publié le vendredi 12 janvier 2024 à 08h00
Les start-ups lauréates cumulent un total de 156 millions d'euros en levées de fonds et emploient en moyenne une vingtaine de collaborateurs. De plus, elles démontrent toutes un fort potentiel de développement, étant actives dans un des domaines d'intervention prioritaires en santé :
Elles déploient leurs actions sur 5 axes de prévention distincts : prévenir, aiguiller, dépister, éduquer et anticiper.
[photo=195785]
[board=195839]
[annuaireOrga=195764]
Publié le jeudi 21 décembre 2023 à 08h00
Pour Monique Sorrentino, directrice générale (DG) du CHU de Grenoble-Alpes (CHUGA) et administratrice suppléante du GCS HOURAA, un des lauréats de la deuxième vague : « Les données de santé et leur traitement sont un enjeu stratégique pour développer des outils destinés à améliorer la qualité et l’organisation des soins, la recherche et le pilotage de l’établissement." Elle explique que son CHU s’est engagé, dès 2016, "dans la construction d’un EDS, validé par la CNIL dès 2019". Au niveau de cet établissement, plusieurs travaux techniques et opérationnels ont eu lieu, en accompagnant prioritairement des projets de recherche, tels que :
Dans la continuité de cette expérience, le CHUGA participe "à la co-construction d’une solution d’EDS avec les 3 autres CHU de la région. C’est la suite logique des travaux réalisés jusqu’à présent à une échelle locale." Une démarche qui, selon la DG, devrait permettre :
Grâce à un travail collaboratif porté par un consortium de six membres de l’association, Respic met en œuvre sa stratégie nationale commune sur les données de santé avec le projet Edgar. Ce dernier vise à favoriser "le développement de la recherche et de l’innovation afin de mieux répondre aux besoins et attentes de l’écosystème et ainsi participer à la compétitivité de la France en matière de données de santé."
Julie Boissier, déléguée de l'association, déclare : "Nous sommes ravis que cet ambitieux projet, hautement fédérateur, ait reçu le soutien de l'État. En effet, le projet Edgar va assurer non seulement la structuration nationale des données des membres de l'association mais aussi faciliter leur accès via un guichet unique."
Le projet Edgar a pour ambition de fédérer les EDS des membres de l’association, qui utiliseront une solution commune et des modèles communs d’interopérabilité. Ces EDS comprendront les données de "plus de 3,2 millions de patients pour 36 spécialités sur un périmètre national". Ces données massives et qualitatives seront notamment propices à :
[encadre=195485]
porté par le CHU de la Martinique en partenariat avec celui de la Guadeloupe (Création et consolidation de 2 entrepôts de données de santé).
porté par le Groupement de Coopération Sanitaire des CHU de Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon et Saint-Etienne (Mise en œuvre des EDS des CHU de la région Auvergne-Rhône-Alpes et d’une plateforme d’échange de données mutualisée).
porté par le GCS G4 – Groupement de Coopération Sanitaire des CHU d’Amiens, Caen, Lille et Rouen (Structuration d’une plateforme interrégionale avec mise en réseau de 4 EDS).
des Centres Hospitaliers Intercommunaux de Créteil et de Villeneuve Saint Georges (Création d’un entrepôt de données de santé commun en centre hospitalier).
porté par l’Hôpital Foch partenariat avec les établissements privés d’intérêt collectif SaintJoseph Marseille, l’Hôpital Européen de Marseille, le Groupement Hospitalier Paris Saint-Joseph, l’Institut Montsouris et l’Institut Catholique de Lille (Structuration d’une plateforme interrégionale avec mise en réseau de 5 entrepôts de données).
porté par Groupement de Coopération Sanitaire ELSAN pour la recherche, l'enseignement et l’innovation (Constitution d’un EDS centralisant les données des 140 établissements de santé ELSAN).
du Groupe Hospitalier Universitaire Paris – Psychiatrie et neuroscience (Création d’un entrepôt de données de santé pour la recherche en psychiatrie & neurosciences).
pour la Recherche et l’Excellence en Santé porté par le CHU de Nice en partenariat avec celui de l’APHM Marseille, les CLCC Institut Paoli Calmettes et Lacassagne et les hôpitaux pédiatriques Nice CHU-Lenval (création et consolidation de 5 EDS et d’une plateforme mutualisée).
porté par le CHU de Reims avec ses partenaires les centres hospitaliers d’Épernay, Chalons en Champagne et Saint-Léon en côte basque, le Centre Hospitalier Intercommunal Nord-Ardennes et l’établissement public de santé mentale de la Marne (réseau de 7 entrepôts de données hospitaliers médico-psychiatriques et de ville).
porté par le porté par le CHU de Toulouse en partenariat avec le CHU de la Réunion (Constitution d’un réseau d’Entrepôts de Données de Santé fédéré).
Ces 10 nouveaux lauréats assurent un maillage territorial conséquent, qui complète celui de la première vague de l’appel à projets. Six projets lauréats avaient été récompensés en mars 2023 :
Au total, ce sont 16 projets lauréats qui sont récompensés embarquant 54 partenaires dans les consortiums, appelés à construire le réseau territorial, constitué de 62 EDS.
Publié le lundi 18 décembre 2023 à 08h00
[slider=195371]
Lors des 3 premières vagues, ce sont 35 projets qui ont été récompensés pour un montant total de 22 millions d’euros.
La 4e vague de l'AAP qui combine donc les 2 APP cités ci-dessus s'appellera "Evaluation du bénéfice médico-économique des dispositifs médicaux numériques et des dispositifs médicaux d’équipement". Elle est d'ores et déjà ouverte et HTI y a consacré un article, consultable en cliquant sur ce lien (descriptif de l'AAP et démarche à suivre pour y participer).
[annuaireOrga=195387]
Publié le vendredi 15 décembre 2023 à 08h00
Renforcement des capacités numériques, y compris la télésanté, les systèmes de surveillance à distance, l'accès aux données de santé et les services d'échange de données de santé dans les centres de lutte contre le cancer dans l'Union
Soutien à l'amélioration de la qualité des données des registres du cancer alimentant le Système européen d'information sur le cancer
Pour soutenir le déploiement et l'utilisation de l'EHDS prévu et des services connexes.
Cela concerne les dossiers de santé électroniques, leur interopérabilité et la sécurité leurs systèmes.
Dans le cadre de l'EHDS proposé.
Publié le mardi 12 décembre 2023 à 08h00
Les seniors peuvent avoir du mal à se repérer dans l’écosystème, d’où la recherche du « guichet unique », qui offrirait plus de lisibilité. Il ne faudrait cependant pas le concevoir comme un lieu physique mais comme un dispositif de coordination entre des services qui ont une bonne connaissance mutuelle.
Le service public départemental de l’autonomie, qui sera préfiguré dans 10 départements, est une réponse à cette complexité.
L’écosystème a besoin d’avoir accès davantage de financement privé. Les entreprises sont fragilisées après l’arrêt des aides publiques, qui intervient en général au bout de deux ans. Elles ont une difficulté à lever des fonds et à se développer.
Pour plus d’innovation, Fabien Verdier, maire de Châteaudun et président du grand Châteaudun, plaide pour une « fertilisation croisée » : public/privé, entreprises matures/start-up, comme cela existe dans la Silicon valley. Pour que la France soit compétitive, l’écosystème a besoin de plus de recherche scientifique, sociologique, anthropologique…
Alexandre Petit, président du gérontopôle Nouvelle Aquitaine, rappelle que pour valider les sujets scientifiques les gérontopôles disposent d’un conseil scientifique.
Rappelant l’urgence à agir en raison des perspectives démographiques, la ministre a souligné qu’il existe actuellement trop d’interlocuteurs pour les entreprises, comme pour le grand public, citant France Silver Eco, l’Union des gérontopôles, la Délégation ministérielle au numérique en santé, l’Agence nationale du numérique en santé, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), la CNAV.
Il manque un grand opérateur public, afin de structurer l'écosystème du bien-vieillir et d’« accélérer la modernisation du secteur ». Cela est particulièrement dommageable pour les entreprises, parce qu'« elles ne disposent pas d'un interlocuteur unique, clairement identifié, en capacité de les informer, de les accompagner, de les conseiller ». Quant aux pouvoirs publics, il leur manque « une véritable instance de pilotage sur laquelle s'appuyer pour définir une stratégie qui rassemblerait l'ensemble des initiatives menées dans le champ des personnes âgées, qui donnerait de la visibilité, de la cohérence à cet enjeu majeur ».
Pour y remédier, une mission de préfiguration de ce qui pourrait être un « Institut national du vieillissement », déjà annoncée lors du lancement de la stratégie interministérielle sur le bien-vieillir, est confiée au professeur Bertrand Fougère, chef du pôle Vieillissement du CHRU de Tours. La mission a pour but de « définir enfin cette stratégie, coordonner toutes les initiatives existantes, donner une vision et intégrer toutes les dimensions : scientifique, sociale, économique, culturelle, sanitaire et médico-sociale, liées au vieillissement ». Pour la ministre cette mission doit être conduite dans une « logique de coconstruction et interministérielle ».
[encadre=194759]
Publié le mercredi 06 décembre 2023 à 08h00
Définir le rôle de l'Assurance maladie en matière de prévention et son articulation avec Santé publique France a été un des premiers chantiers mené par la nouvelle équipe de la CNAM. "Nous sommes les acteurs du gros oeuvre, nous ne pouvons pas toucher de façon personnalisée chaque patient, c'est le rôle des acteurs des territoires." L’Assurance maladie a vocation à se concentrer sur des actions concrètes de santé publique comme le dépistage ou la vaccination, en menant une politique du « aller vers » auprès des patients les plus éloignés du soin. Dans cet objectif, la CNAM propose de se concentrer sur son rôle de prévention secondaire.
Parmi les actions présentées par Marguerite Cazeneuve, plusieurs sont en cours de mise en place :
Mesure phare du PLFSS 2023, la mise en place des 3 consultations de prévention aux âges clés de la vie vise à être de véritables points de référence pour construire des parcours de santé adaptés aux besoins de chaque individu.
Elles seront notamment l’occasion de :
Ces consultations concernent tous les adultes, et ce à trois périodes clés de leur vie :
Parmi les autres actions citées :
« Santé Active » : prévention des maladies cardiovasculaires et obésité
« Activ’Dos » : prévention des maladies musculosquelettiques
Le programme "M’T dents" pour la santé bucco-dentaire de l’enfant. Sur ce programme, Marguerite Cazeneuve appelle les complémentaires santé à jouer la complémentarité pour assurer ensemble un 100% santé.
Une campagne de dépistage des troubles du langage de l’enfant, organisée dès la maternelle verra le jour dès 2026.
De nombreuses actions peuvent être améliorées selon la directrice adjointe de la CNAM, qui relève que les résultats obtenus lors des campagnes de dépistages ou de vaccinations sont encore insuffisants. Dans cet objectif, la CNAM prévoit de déployer un nombre important de solutions visant à aller chercher les patients à risques non adhérents à ces campagnes. On peut par exemple évoquer la mise en place de 8 plateformes d’appel pour motiver les patients à risques, et les mobiliser sur des actions de dépistage/vaccination, sous la supervision d’associations spécialisées pour s’assurer d’utiliser les bons mots. L'Assurance maladie teste actuelle une plateforme d'appels motivationnels auprès de populations ciblées pour comprendre pourquoi certains examens ou dépistages ne sont pas réalisés et mettre en place les stratégies adaptées (proximité, domicile, prise en charge, systématisation des SMS de rappel pour prévenir les patients de l’existence de ces campagnes ...).
Pour permettre ce ciblage, l’assurance maladie dispose de ses bases propres, mais également de Mon Espace Santé. Les données administratives seules suffisent à cibler de façon relativement précises les actions de prévention prévues par l’assurance maladie, et leur potentiel reste encore à déployer.
Marguerite Cazeneuve insiste sur la généralisation de la télésurveillance en France, alors que l'évaluation de l'impact médical et économique n'est selon elle pas démontré. Il en est de même de nombreux dispositifs médicaux innovants - cités notamment les robots chirurgicaux, qui sont financés par des établissements de santé hors évaluation réalisée par une autorité indépendante.
Les solutions destinées aux professionnels de santé jouissent d’un statut particulier : leur utilisation et leur mise sur le marché ne dépendent pas d’une autorisation gouvernementale ou recommandation d’une autorité de santé, mais bien d’un marquage CE et de l’accord du professionnel. C’est un marché hors évaluation de l’efficacité (hors marquage CE, qui atteste de la qualité et conformité du produit) et des études réalisées par les industriels eux-mêmes afin de convaincre les professionnels de la pertinence du produit.
Marguerite Cazeneuve observe que cette situation favorise des inégalités dans l’accès à l’innovation. En effet, des contraintes budgétaires ont empêchés ou reportés des investissements dans ces technologies innovantes chez certains. C’est un sujet que l’assurance maladie veut traiter, afin de ne pas reproduire cette inégalité pour l’arrivée de l’IA dans le soin. La première spécialité concernée par cette évolution étant l’Anatomo-pathologie (ou pathologie digitale), c’est cette dernière qui verra la concentration des efforts de la CNAM pour structurer des documents de labellisation de ces solutions, sous formes de référentiels métiers, qui donneront suite à des parcours d’admission au remboursement par la solidarité nationale pour certaines de ces solutions.
Marguerite Cazeneuve souligne de même la nécessité de labelliser les applications à destination des patients. Aujourd'hui, les solutions référencées dans Mon espace Santé le sont sur un cahier des charges de conformité technique; la CNAM souhaite s’emparer en premier lieu de l’usage des données par ces applications, et encadrer leur collectes à des fins commerciales ou leur réutilisation. Des questions éthiques sont également évaluables par l’assurance maladie, ainsi que la qualité des recommandations qui sont présentées aux patients.
Face au nombre exponentiel de solutions digitales pour la santé et à leur évolutivité rapide, le risque d'une évaluation classique passant par des instances et des délais incompressifs fait craindre une inadaptation des modalités d'évaluation à la réalité de l'offre technologique. Plusieurs pays ont tenté de mettre en place un label (notamment le NHS qui proposait une évaluation et une liste d'apps sur son site accessible aux patients) sans succès tant en terme de méthodologie que de ressources à consacrer. Jean-François Thébault, vice président de la Fédération Française des Diabétiques, propose une méthode d'évaluation innovante par les utilisateurs, autant sur la pertinence que sur l'usabilité de l'application - sur le modèle du Diabète Lab, crée par la Fédération.
Publié le lundi 04 décembre 2023 à 08h00