UK : un gain de temps des professionnels de santé estimé à 44,4 M£ grâce au London Care Record
Publié le mardi 30 janvier 2024 à 08h00
Publié le mardi 30 janvier 2024 à 08h00
Publié le mardi 30 janvier 2024 à 08h00
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Publié le vendredi 26 janvier 2024 à 08h00
Une étude réalisée au Japon a suivi 120 personnes âgées de 65 ans ou plus souffrant d'un trouble cognitif léger pendant 3 ans. Tous les participants portaient le bracelet environ 7 jours tous les 3 mois, fournissant ainsi des données biologiques en continu. Après cette période, il a été observé que les résultats étaient similaires à ceux des tests conventionnels et aux scans TEP. En effet, ce modèle rapporte des résultats prometteurs pour un dépistage précis.
Cette approche rend le dépistage de la maladie d'Alzheimer plus accessible, notamment dans les régions manquant d'installations de tests médicaux avancés.
Les facteurs de mode de vie semblent jouer un rôle sur l'accumulation de bêta-amyloïde (Aβ) dans le cerveau, notamment :
Eisai explique que la clé pour améliorer le traitement serait "de détecter l’accumulation d’amyloïde dans le cerveau des patients avec un trouble cognitif léger avant le début des symptômes de la démence".
Aux côtés de son partenaire Biogen, Eisai commercialise les premiers médicaments visant l’amyloïde pour le traitement de l'Alzheimer, notamment Legembi, qui a été approuvé aux Etats-Unis et au Japon. En parallèle de son approche sensorielle et algorithmique, l'entreprise considère d’autres moyens numériques pour identifier les gens susceptible de développer une démence, en lançant sa filiale Theoria Technologies, avec une volonté de créer un écosystème digital.
Eisai avait déjà collaboré avec d'autres acteurs du domaine, notamment avec le leader japonais des nouvelles technologies NTT IT sur un système basé sur le cloud permettant aux professionnels de santé de partager les traitements et les informations médicales de leurs patients avec une application numérique appelée NouKNOW, et ainsi d'évaluer leur performance cognitive et de détecter les prémices d’une démence. Le laboratoire pharmaceutique nippon participe également à un projet de recherche au Royaume-Uni pour développer un outil digital pour le traitement des pathologies dégénératives.
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Publié le jeudi 25 janvier 2024 à 08h00
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BeamO dispose de 4 capteurs. Le patient pourra être guidé par le médecin à distance, en fonction de ce qu’il veut investiguer. L’appareil est connecté à l’application via un adaptateur USB-C, permettant au professionnel de santé d’obtenir une diffusion en temps réel des données.
Le multiscope permettra :
Une simple prise en main de l'appareil déclenchera des mesures visibles en temps réel sur son écran LED animé en couleurs.
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Pour faciliter le suivi des données de santé dans la continuité, les données recueillies par BeamO sont enregistrées et peuvent être partagées. Grâce à son application numérique, les patients peuvent consulter l’historique de leurs relevés de santé (comptes-rendus, conseils, etc.). L’application permet également de télécharger l'historique des médicaments pris, ainsi que de recevoir des alertes et des rappels pour ne pas les oublier.
Les antécédents médicaux familiaux peuvent aussi être téléchargés, et partagés avec les médecins et les autres membres de la famille. Plusieurs membres de la famille pourront utiliser et partager des profils individuels, chacun bénéficiant de son suivi de santé à domicile.
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Publié le lundi 22 janvier 2024 à 08h00
Parmi les milliers d'outils de santé électronique disponibles, la grande majorité ne dépasse pas les phases pilotes car ils ne peuvent pas prouver leur valeur, et seuls quelques-uns ont été systématiquement évalués. Un cadre d’évaluation précis de ces outils fait défaut, même si plusieurs tentatives ont été menées dans ce sens.
Dans un contexte de multiplication des outils numériques utilisables en santé, la Haute Autorité de Santé a notamment élaboré en 2021 un système de classification des solutions numériques selon leur finalité d’usage, leur capacité à apporter une réponse personnalisée et leur autonomie, c’est-à-dire leur capacité à agir avec ou sans intervention humaine.
Afin d’y remédier, un panel de 57 experts, venant de 18 pays dont la France avec le Pr Fabrice Denis de l’ Institut Inter-régional de Cancérologie Jean Bernard, au Mans. Dans un premier temps, ils ont validé une liste de 55 critères basée sur des cadres précédents. Un consensus a été atteint sur 46 critères qui ont été classés en critères fondamentaux et contextuels. Les 36 critères fondamentaux se concentrent sur l'évaluation de l'outil de santé électronique lui-même et ont été regroupés en neuf clusters :
Les 10 critères contextuels se concentrent sur l'évaluation des facteurs qui varient en fonction du contexte dans lequel l'outil est évalué et ont été regroupés en sept clusters :
Cette démarche permet à la fois de soupeser la pertinence intrinsèque de l’outil mais aussi de le comparer à d’autres et de vérifier qu’il répond bien à un besoin. Les chercheurs ont voulu combler les lacunes des cadres d’évaluation antérieurs, et notamment la faible implication des parties prenantes concernées.
Les auteurs de ce travail publié dans Nature Digital Medicine le 15 décembre soulignent que « la classification des clusters de critères en critères fondamentaux et contextuels nous aide à répondre à deux questions clés : quelle est l'évaluation de la qualité de l'outil lui-même, indépendamment de son contexte et quelle est l'évaluation de l'impact potentiel de l'outil dans un cadre spécifique compte tenu de son adéquation contextuelle ?".
Par ailleurs, un autre point a été largement débattu : fallait-il opter pour un score unique ou pour une fiche de résultats d’évaluation ? Un consensus (78% des experts) s’est dégagé en faveur de la fiche d’évaluation. « Un seul score pourrait dissimuler des détails importants et la véritable valeur de l'instrument d'évaluation réside dans la compréhension de la répartition des différents critères. » Afin d’avoir un état des lieux le plus précis possible, les auteurs de l’étude considèrent que les évaluateurs essaient eux-mêmes l’outil et se rapprochent des développeurs.
Enfin, l’équilibre entre la sécurité et de l'innovation a été désigné comme une problématique majeure. La Food and Drug Administration ayant admis que les outils de santé électronique évoluent plus rapidement que la capacité de la FDA à les réglementer, 91% des experts ont donné la priorité à la sécurité des patients.
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Publié le jeudi 18 janvier 2024 à 08h00
Le 11 octobre 2023, la Food and drug administration (FDA) américaine a annoncé la création d'un nouveau comité consultatif sur les technologies de santé numérique (voir article H&TI ici). Sa mission : aider le régulateur américain à "explorer les questions complexes, scientifiques et techniques liées à la santé numérique, telles que l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, les thérapies numériques, la télésurveillance médicale...".
Le champ est vaste : l'utilisation des technologies numériques dans les essais cliniques s'est considérablement développée depuis 2000, à un rythme de 34 % par an. Pour défricher ce large champ, les experts de ce tout nouveau comité vont pouvoir consulter les résultats d’une étude systématique sur l'utilisation des technologies numériques de santé.
Des chercheurs de l’université d’Oxford ont en effet publié le 11 octobre 2023 dans le Journal of Medical Internet Research (JMIR) les résultats d’une large étude aux multiples enjeux :
Le champ d’investigation était important car ces données réelles sont de plus en plus utilisées par l'industrie pharmaceutique pour évaluer les résultats des patients, soutenir les approbations réglementaires, étudier des profils de patients toujours plus diversifiés ou des populations de maladies rares, faire un lien entre le prix des traitements et leur efficacité ou encore rationaliser l'utilisation des ressources.
Les régulateurs et les payeurs sont aussi très friands de ces données exigeant des fabricants qu'ils démontrent la valeur ajoutée de leurs produits à l'aide de données réelles. Les données de vie réelle peuvent inclure des résultats cliniques, économiques, des mesures rapportées par les patients et des éléments sur la qualité de vie.
Afin de mener leur analyse, les chercheurs ont pris en compte les études publiées entre 2000 et 2022 dans lesquelles des données numériques sur la santé ont été collectées, passivement ou activement.
Depuis 2018, la croissance du nombre d'études - et du nombre de technologies utilisées - semble avoir commencé à se stabiliser. Toutefois, la période 2018-2021 a été marquée par une augmentation de l'utilisation de l'IA dans ce corpus de recherche. Et sur ce point, les auteurs de l’étude précisent que « malgré les progrès de la recherche sur l'IA et la réussite avérée des systèmes d'IA dans diverses études médicales rétrospectives, un nombre relativement limité d'outils d'IA ont été mis en œuvre dans la pratique médicale ».
Enfin, même si le panorama décrit est très large, il permet de dresser une photographie de l’existant mais pas vraiment de tirer de conclusion. Pour mesurer finement l’impact de ces technologies sur la santé, les auteurs estiment « nécessaire de mener des recherches plus rigoureuses qui vont au-delà de la validation de la technologie pour démontrer si des données robustes du monde réel peuvent être capturées de manière fiable auprès des patients dans leur vie quotidienne et si leur capture améliore les résultats pour les patients ».
Publié le mardi 09 janvier 2024 à 08h00
Mayo Clinic, IA : résultats prometteurs pour détecter précocement les cancers du pancréas
The Lancet : le dépistage par mammographie assisté par IA est sûr et moins chronophage
Nature, France : l’apprentissage fédéré (IA) entraîné à prédire la réponse à la chimiothérapie
Satelia : un algorithme prédit la stabilité des insuffisants cardiaques
Cambridge University : la télésurveillance des patients démontre sa rentabilité économique
The Lancet, France : la télésurveillance du pied diabétique réduit la charge médicale & économique
Radiology : ChatGPT obtient de bons résultats à un examen de radiologie
JAMA : comment ChatGPT pourrait devenir un outil de prévention des maladies cardiovasculaires
NEJM AI : ChatGPT-4 a réalisé de meilleurs diagnostics complexes que des humains
Nature : les psychothérapies en ligne confirment leur efficacité et leur intérêt économique
Cambridge University : la télésurveillance des patients démontre sa rentabilité économique
Nature : une IA découvre une classe d’antibiotiques qui tue le MRSA, une bactérie résistante
Nature : les interfaces cerveau-machine progressent pour aider les personnes paralysées à communiquer
NEJM / IA : nouvelles données prometteuses sur le test salivaire de Ziwig pour l’endométriose
JMIR : retour sur 20 ans de publications relatives aux technologies numériques de santé
Radiology : des modèles d’IA responsables de biais raciaux et liés au sexe
The Lancet Digital Health : dépersonnaliser les données ne suffit pas à protéger la vie privée
JMIR, IA & santé mentale : une analyse financée par l’OMS pointe les lacunes des études publiées
JMIR : l’intérêt des objets connectés sur les résultats des soins reste à démontrer
Publié le mardi 09 janvier 2024 à 08h00
L’Allemagne a ouvert la voix en décembre 2019. Depuis cette date, les applications mobiles de santé prescrites sur ordonnance peuvent être remboursées par les caisses d’Assurance maladie. Sous certaines conditions bien évidemment. Ces dernières peuvent varier en fonction de l’appli mais elle doit avoir démontré son efficacité via des études cliniques ; elle doit aussi respecter les normes de sécurité des données médicales.
De décembre 2019 jusqu’à juillet 2023, un total de 171 demandes d'autorisation d’Applications Numériques de Santé (abrégées en DiGA) ont été soumises. Mais 48 DiGA sont pour le moment répertoriées et 29 d’entre elles sont en phase d'essai. Les auteurs de l’étude parue le 12 décembre dans la revue Bundesgesundheitsbl précise qu’une fois répertoriée, la prestation est remboursée pendant 12 mois au prix proposé par le fabricant. Ensuite, le prix négocié entre le fabricant et l'association des caisses d'assurance maladie remplace le prix précédemment fixé. Le projet de loi sur le numérique prévoit une future tarification basée sur des critères de succès liés à l'application.
Le bilan établi par le groupe de spécialistes "Santé numérique" de la Société allemande d'informatique stipule qu’après une période de « prudence », le nombre de prescriptions d’applis a augmenté en 2022 puis il semble stagner. Ces mêmes spécialistes pointent par ailleurs les difficultés caractéristiques de ce marché.
Les auteurs de cette étude dressent également un état des lieux du niveau d’acceptation des applis chez les professionnels de santé.
Afin de développer la prescription des applis mobiles de santé, le groupe de spécialistes "Santé numérique" de la Société allemande d'informatique estime que « des mesures doivent maintenant être prises pour faire progresser les DiGA d'un produit de niche à un élément essentiel des soins courants. » Ils insistent notamment sur la nécessité de mieux prendre en compte les retours d'expérience des utilisateurs mais aussi rendre possible l'intégration de nouvelles fonctionnalités. D’autant que l'acceptation, l'utilité perçue subjectivement et la convivialité pour les patients sont des facteurs importants d’une utilisation à long terme de ces dispositifs.
Publié le mardi 19 décembre 2023 à 08h00
Un des enjeux majeurs de la radiothérapie est le contourage avec dosimétrie pour pouvoir programmer le protocole de radiothérapie, à savoir :
La préparation de la radiothérapie (contourage, dosimétrie), autrefois faite "coupe scanner par coupe scanner à la main par le physicien", permet de déterminer les doses à délivrer sur la tumeur, et d’identifier les tissus fragiles à protéger des rayonnements. Il guide ensuite le protocole de radiothérapie.
Avant l'arrivée de l'IA, cette préparation se faisait en deux ou trois semaines. Le contourage automatique assisté par IA ne prend aujourd'hui que quelques heures.
au lieu d’un « hypofractionnement » de 24 fractions en 6 semaines, le traitement se fait maintenant en une semaine ;
le premier jour est clé : il permet sur une journée de réaliser le scanner de simulation, le contourage avec la dosimétrie, et la première séance d’irradiation ;
en parallèle du contourage, la patiente est informé de son traitement et de ses conséquences, éventuellement mis en lien avec professionnels sociaux, nutritionnistes… ;
en fin de semaine, le traitement par radiothérapie est terminé.
En plus du gain de temps, les avantages de cette innovation pour le service de radiothérapie sont multiples :
Un projet de déploiement national de cette nouvelle organisation est en cours avec l’Inca.
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Une des complications classiques de la radiothérapie du cancer du sein est le lymphoedème du ou des bras (environ 20% des patientes). Cette complication implique une altération de la qualité de vie doublée une gêne esthétique.
Pre-Act, projet européen mené dans le cadre du programme Horizon 2020, a pour ambition de prédire le risque chez les patientes traitées de développer un lymphoedème. Ce consortium associe le expertise de l'IA à celles de plusieurs autres disciplines :
Les résultats du projet permettront de mettre en place des stratégies différentes d’information et de sensibilisation des patientes en fonction de leur risque de développer un lymphoedème, pour obtenir une meilleure adhérence de leur part aux conseils médicaux visant à prévenir cette complication. Un essai clinique pour valider cette approche devrait être mis en place.
Interopérabilité et partage de données en radiothérapie, l’initiative de données de vie réelle UNITRAD (Groupe Unicancer de recherche translationnelle et développement en radiothérapie oncologique)
Les données de santé sont clé pour les travaux décrits ci-dessus. Il existe actuellement peu ou pas de données de radiothérapie - qui est une des thérapies majeure du cancer - dans les différentes bases d’oncologie. L’initiative Unitrad (Groupe Unicancer de recherche translationnelle et développement en radiothérapie oncologique), en partenariat avec Unicancer, a pour objectif de créer une base commune entre différents établissements de radiothérapie, incluant notamment :
Comme pour toute constitution de base de données, le projet fait face aux enjeux habituels d’interopérabilité, que sont :
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Publié le jeudi 14 décembre 2023 à 08h00