Convergence mondiale des dépenses en médicaments à 15% des dépenses de santé (rapport IQVIA)
Publié le jeudi 30 octobre 2025 à 16h54
Medicament santé publique GouvernanceUne comparaison internationale menée sur 12 grands marchés montre que la part des dépenses en médicaments représente environ 15% des dépenses totales de santé en 2022. Cette stabilité, observée depuis vingt ans, traduit une convergence progressive entre les systèmes de santé.
- Les médicaments représentent en moyenne 15% des dépenses totales de santé dans 12 pays à revenu élevé en 2022 (OMS, OCDE).
- Cette proportion est stable depuis vingt ans, avec un écart réduit entre 9% et 20%, signe d’une convergence internationale.
- Les États-Unis enregistrent les dépenses pharmaceutiques par habitant les plus élevées au monde, en raison de prix moyens très supérieurs et de mécanismes de remboursement complexes.
- Les pays aux dépenses globales de santé plus faibles présentent une part médicamenteuse plus élevée, soulignant une corrélation inverse.
- Les politiques de régulation des prix et la négociation publique expliquent la stabilité des parts au Royaume-Uni et au Canada.
- Au Japon et en Corée du Sud, la part dépasse 19%, reflet d’une plus grande dépendance aux traitements pharmaceutiques.
Les dépenses en médicaments représentent 15% des dépenses de santé mondiales
L’analyse s’appuie sur les données normalisées du Système des comptes de la santé (SHA) de l’Organisation mondiale de la santé et de l’OCDE. Elle corrige les statistiques officielles en intégrant les dépenses pharmaceutiques non comptabilisées dans les hôpitaux. Les résultats établissent que les médicaments représentent en moyenne 15% des dépenses totales de santé dans 12 pays à revenu élevé, une proportion stable depuis deux décennies. En 2022, la part varie entre 9% et 20%, contre 9% à 28% en 2000, témoignant d’une convergence des tendances.

Royaume-Uni et Canada : respectivement 9% et 11%, part la plus faible et stabilité sur deux décennies
Le Royaume-Uni affiche la part la plus faible de dépenses en médicaments, avec 9% des dépenses totales de santé, soit environ 656 dollars par habitant. Le Canada se situe à un niveau comparable avec 11% et 765 dollars par habitant. Ces niveaux demeurent quasiment inchangés depuis l’an 2000. La stabilité observée s’explique par des politiques de régulation des prix, une forte négociation publique et un accès encadré aux innovations thérapeutiques.
Japon et Corée du Sud : une part plus élevée liée à un niveau global de dépenses plus bas
Les pays qui consacrent une part plus importante de leurs dépenses de santé aux médicaments dépensent globalement moins pour leur système de santé. Le Japon et la Corée du Sud enregistrent des parts supérieures à la moyenne, proches de 20%. Cette corrélation inverse traduit un modèle où les systèmes de soins concentrent davantage de ressources sur les traitements médicamenteux que sur les prestations hospitalières ou de soins primaires.
États-Unis : dépenses pharmaceutiques les plus élevées au monde
Les États-Unis restent le pays où les dépenses pharmaceutiques sont les plus élevées, tant en volume global qu’en valeur par habitant. Ce niveau s’explique par le prix moyen des médicaments, la large diffusion des innovations thérapeutiques et des mécanismes de remboursement complexes. Les rabais et remises, souvent non transparents, limitent la comparabilité directe avec d’autres pays.

Convergence mondiale vers une part stable de 15% des dépenses de santé
Depuis 2000, la part des dépenses pharmaceutiques s’est stabilisée entre 15% et 17% des dépenses totales de santé. Cette constance reflète une convergence structurelle entre systèmes de santé, malgré des approches et priorités différentes. L’étude souligne néanmoins que les mécanismes de prix, de remises et d’accès restent hétérogènes, empêchant toute évaluation normative de la part optimale de dépenses pharmaceutiques.