Augmentation de 40% du chiffre d’affaires des entreprises de la Femtech française entre 2022 et 2023.
Publié le mercredi 05 mars 2025 à 15h52
Femtech StartupLe chiffre d'affaires cumulé des entreprises de la Femtech en France est passé de 30,6 millions d'euros en 2022 à 40,8 en 2023. Le nombre de start-up a quant à lui progressé de 115 à 140, en incluant les solutions bien-être, et de 51 à 58 sans les comptabiliser.
Depuis 2023 Wavestone et Femtech France publient tous les ans un baromètre du secteur. Le dernier date d’avril 2024, et le prochain est prévu pour juin 2025.
Crée en 2016, le terme “Femtech” désigne l’ensemble des innovations dédiées à la santé des femmes : applications mobiles, logiciels de santé, objets connectés, etc. Le concept de santé des femmes englobe à la fois :
- les problématiques spécifiques aux femmes (comme la ménopause, le syndrome des ovaires polykystiques, le cancer du sein);
- les pathologies dont la prévalence est plus élevée chez les femmes (comme la dépression, la sclérose en plaques, alzheimer);
- les maladies qui affectent différemment les femmes et les hommes (comme les maladies cardio-vasculaires, le diabète ou l’asthme);
Dans le baromètre et le présent article, sont catégorisées comme “bien-être” les solutions qui visent à améliorer la qualité de vie la santé des utilisatrices, et sont catégorisés comme “santé” les produits et services qui s’inscrivent dans le cadre d’un parcours de soin.
La France 3ème pays en nombre de start-up mais 7ème en termes d’investissements.
La France est la troisième nation mondiale en nombre de start-up de ce segment, derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis. 18% des start-up européennes et 10% des start-up à l’échelle mondiale sont françaises. Cependant dans le classement des pays par montant investis dans les Femtech entre 2018 et 2023, la France est 7ème avec seulement 81 millions d’euros. Cela signifie que les start-up françaises ont plus de difficultés que les autres à trouver des fonds. Ce financement se fait à 59% par levée de fonds et à 34% par auto-financements. Sur les 59% par levée de fonds, 85% se fait en combinant des financements de fond d’investissement avec ceux de la BPI et/ou de “Business Angels”.
En Europe la grande majorité des startups Femtech sont en “early stage”, 44% d’entre elles n’ont pas encore levées de fonds.
Les domaines de la fertilité, santé globale et pathologies chroniques représentent 57% des Femtechs hors bien-être.
Sur les 140 start-up Femtech que compte la France en 2024, 82 sont classées dans la catégorie bien-être et 58 dans la catégorie santé. La cartographie de Femtech France, trie les entreprises selon ce critère et en fonction de 13 domaines d’activités. Les domaines avec le plus de start-up sont la fertilité, la santé globale et les pathologies chroniques. Hors bien-être ces domaines représente respectivement 12, 11 et 10 start-up. Seules 3 innovations de santé sont consacrées à la ménopause.

25% des entreprises du domaine du bien-être et de la santé féminine proposent des produits de grandes consommations, 10% des logiciels, 9% des applications mobiles et 9% des dispositifs médicaux.

Un contexte politique favorable en France
La puissance publique a pris 3 initiatives favorables à la Femtech depuis 2022.
- En 2022 le ministère de la santé a mis en place un plan national de lutte contre l’endométriose avec pour objectif de garantir un diagnostic rapide et l’accès au soin sur tout le territoire.
- La Région Ile-De-France a lancé un plan “smart santé” 2023-2028. L’innovation en santé des femmes est l’un des 5 piliers du plan. les 3 axes de ce pilier sont : la recherche, le soutien financier au Femtech, la question des données en santé des femmes.
- En 2024, un PE-PR (Programme et Équipements Prioritaires de Recherche) «Santé des femmes, santé des couples» de 30 millions d’euros sur le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), l’endométriose, et d’autres causes d’infertilité féminines a été confié à l’INSERM.