Simulation numérique en santé : respect de l’éthique, pertinence des formats… la HAS publie son guide des bonnes pratiques
Publié le lundi 22 avril 2024 à 18h16
Publié le lundi 22 avril 2024 à 18h16
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Le CIDF accompagne depuis 2014 les chercheurs débutants en bio-informatique en les formant à l’analyse de données issues de séquençage haut débit. Avec une demande très forte des équipes franciliennes, les formations adoptent un format Mooc (Massive Online Open Course) depuis 2021, permettant de former simultanément un grand nombre de personnes. Ces formations ont pour objectifs de permettre aux chercheurs biologistes de se familiariser avec les concepts des analyses NGS (Next-Generation Sequencing), d’acquérir le vocabulaire et de s’initier à l’analyse de données avec R Studio.
Les actions structurantes sont des programmes cherchant à faire émerger et structurer une thématique spécifique à partir des opportunités présentes dans la région. Elles permettent le partage de ressources et de connaissances, sont accessibles et ouvertes à tout membre de la communauté. Dirigées par des membres du Comité scientifique et des experts, ces programmes sont centrés sur des technologies innovantes allant de la bio-informatique à des approches « Single Cell », c'est à dire le séquençage de cellule unique où un ensemble de techniques de biolgie moléculaire permettant l'analyse de l'information génétique.
Ils passent aussi par des modèles précliniques tridimensionnels (3D-Hub), des outils génériques de pointes (CRISPR Screen), la neuro-oncolgie (PETRA Network), la métabolomique (Met’Connect) ou encore la transcriptomique spatiale (ST-omics). Fin novembre 2023, l’Inca a dévoilé les 3 lauréats de l’AAC Pedriatex23, 3 consortiums retenus pour former des centres de recherche contre le cancer des enfants : En-Hop Smart4CB, Paris Kids Cancer et South Rock. South Rock est l’exemple d’un consortium entre deux régions : il allie l’Institut d’Hématologie et d’Oncologie Pédiatrique (IHOPE) de Lyon et les Hôpitaux Universitaires de Marseille (AP-HM) afin d'accélérer leur recherche et d'unir leur technologie de pointe pour lutter contre le cancer chez les enfants.
Créé en 2022, le groupe de travail Eclair (Expérience Patient-CLARA-Innovation-Recherche) rassemble des patients experts et les associations pour mettre en valeur l’impact du vécu dans la lutte contre le cancer. Eclair mène l’appel à projets « Oncostarter » (Emergence) baptisé « Expérience Patient », une initiative pionnière pour reconnaître le patient comme un acteur et un décideur à part entière.
« Les patients apportent leur expérience et leur vécu sur leur(s) pathologie(s), l’annonce du diagnostic difficile, leurs traitements, leur vie quotidienne. Dans la recherche, de simples témoins, ils s’engagent à toutes les étapes et deviennent investigateurs » explique Raymond Merle, Directeur du Département Universitaire des Patients, Grenoble.
Le CNO développe une approche multidisciplinaire des troubles cognitifs liés avec le cancer et ses traitements. L’ouverture à l’internationale a conduit à la création d’un consortium européen « Cancer & Cognition ». Au total, le CNO pilote 12 équipes de recherche participant au consortium, dont 8 pays européens (France, Belgique, Danemark, Allemagne, Autriche, Pays-Bas, Espagne et Portugal).
Les recherches sont désormais étendues aux tumeurs cérébrales et les nouvelles voies impliquées dans la genèse des troubles cognitifs. La transmission de l’expertise multidisciplinaire du CNO est favorisée par un diplôme Interuniversitaire avec l’objectif d’approfondir les connaissances des professionnels de santé et des chercheurs sur les troubles neuropsychologiques liés au cancer, les mécanismes impliqués et les possibilités de prise en charge.
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Publié le mardi 16 janvier 2024 à 08h00
Les deux outils soumis à cette évaluation approfondie proviennent d'acteurs majeurs du secteur de la santé en France :
Les deux outils prévoient une majoration ou une minoration du coût final en fonction de plusieurs facteurs, tels que le profil du porteur de projet ou l'intérêt scientifique du projet.
Il est important de noter que cette approche est en conformité avec le Data Governance Act européen de juin 2022, entré en vigueur en septembre 2023, qui régit le cadre légal permettant aux acteurs publics de percevoir des redevances en contrepartie de la mise à disposition de données de santé.
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Publié le vendredi 22 décembre 2023 à 08h00
L'objectif principal du comité stratégique des données de santé mandaté par le ministère de la Santé et de la Prévention est de créer un socle commun de données pour les EDS hospitaliers à l'échelle nationale. Ce socle vise à établir un standard pour les données, notamment :
Ce socle devrait garantir ainsi une meilleure disponibilité des données au sein des établissements de santé, en favorisant leur mutualisation. Il contribuera à la constitution d'un réseau national interopérable d'EDS.
La mise en place de ce socle permettra d'ouvrir de nouvelles perspectives d'utilisation des données, aussi bien à l'échelon local que dans une vision globale du système de santé hospitalier. Il facilitera la réalisation d'études, d'évaluations et de recherches jusqu'ici inaccessibles, tout en soutenant la gestion des établissements de santé et l'évaluation des parcours et des pratiques de soins. En intégrant des données cliniques, biologiques et thérapeutiques, le socle devient une ressource majeure pour :
À long terme, le socle servira d'interface avec d'autres initiatives d'EDS, favorisant la construction d'une description complète du patient et de son parcours entre la ville et l'hôpital. En déployant opérationnellement ce socle, la France marque la constitution d'un réseau national d'EDS.
Le premier lot du socle de données prioritaire est constitué d'éléments principalement recueillis dans le cadre du soins. Ces données, "souvent déjà structurées et fiables", comprennent :
Le deuxième lot de données comprend quatre éléments liés à des comportements à risque pour la santé, mesurés à l'échelle individuelle, tels que :
La priorité accordée à ces données vise à "établir une base solide pour la collecte, la mise en qualité, et la standardisation des informations essentielles à la compréhension et à l'amélioration des soins de santé, tout en considérant des aspects comportementaux influençant la santé individuelle."
Dans le cadre de l'appel à projets (AAP) EDS, et afin d'assurer le succès de cette initiative et le déploiement du socle au sein de l'ensemble des EDS selon la feuille de route proposée pour chaque établissement, le GT a formulé plusieurs recommandations stratégiques :
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Publié le lundi 18 décembre 2023 à 08h00
L’objectif 1 est de mettre en place un outil de veille prospective interministériel, structuré et partagé afin identifier et d’apprécier l’intérêt des innovations technologiques en santé. Il permettra d’informer et alerter les institutions sur les situations potentiellement porteuses de risques (financiers, organisationnels, sanitaires), les évolutions technologiques et les nouveaux usages.
En parallèle du développement de cet outil de veille prospective qui aura pour objectif de définir les priorités de travail, des thématiques ont été identifiées sur lesquelles des premières études ciblées vont rapidement être lancées. Il s’agit des :
Pour l’AIS, la diffusion des résultats de la prospective et l’adhésion des acteurs sont cruciales. Un collectif de parties prenantes sera mis en place et animé. Des rendez-vous réguliers auront vocation à présenter les travaux interministériels coordonnés par l’AIS en matière de prospective.
S’agissant de l’international, l’AIS rappelle qu’elle est membre du réseau i-HTS (Innovation-Health Tech Scan) qui regroupe une vingtaine d’agences publiques du monde entier. Cette collaboration doit permettre de mettre en commun outils et connaissances afin d’identifier les innovations émergentes en santé.
Cet objectif vise à identifier les transformations systémiques nécessaires pour catalyser l’innovation en santé. Plusieurs difficultés ont été identifiées par l’AIS :
Il s’agit notamment de réfléchir à un cadre global rénové qui permette aux différents acteurs de la recherche d’interagir en facilitant le décloisonnement de leurs activités. Trois actions phares sont prévues dès 2024 :
Cela implique pour l’AIS d’augmenter significativement le nombre d’essais cliniques à promotion industrielle menés sur le territoire, d’accélérer la capacité globale à mettre en place des essais cliniques tout en proposant un cadre réglementaire propice à l’arrivée rapide et sécurisée des innovations.
Afin de faciliter l’accès rapide et sécurisé aux innovations, l’AIS souhaite que les dispositifs mis en place soient plus cohérents et plus lisibles :
La mobilisation du levier des achats publics doit notamment permettre de faciliter la diffusion des innovations. Quatre actions sont envisagées :
L’AIS aspire à se positionner comme une plateforme, un facilitateur, afin d’aiguiller les porteurs de projets innovants vers les dispositifs préexistants les plus pertinents ou vers ses propres dispositifs d’accompagnement. Une centaine de projets innovants seront sélectionnés, labellisés et accompagnés chaque année par l’agence.
L’agence souhaite définir et mettre en œuvre un « parcours de l’innovateur » afin de guider chaque innovateur vers les interlocuteurs les plus pertinents au regard de son projet et de son stade de développement tout en lui assurant un suivi adapté tout au long de son développement.
L’AIS compte renforcer 4 filières prioritaires pour assurer la souveraineté sanitaire de la France. Il s’agit d’investir de manière structurante dans 4 domaines prioritaires grâce à des stratégies d’accélération :
L’AIS observe que la prévention n’a pas encore bénéficié de leviers d’envergure en matière de recherche et d’innovation en santé. Une stratégie d’accélération dédiée à la prévention lui apparaît indispensable pour changer d’échelle en matière de résultats et d’impacts positifs pour la santé des Français et préserver un système de santé de qualité, efficient et performant. Les grands principes de cette stratégie seront :
Publié le mardi 28 novembre 2023 à 08h00
Publié le vendredi 03 novembre 2023 à 08h00
Afin d’améliorer le fonctionnement de la recherche, Philippe Berta recommande également dans son rapport de mettre en place un « guichet unique » assuré par l’Agence national de la recherche (ANR) pour les appels à projet (AAP).
Pour accroître leurs chances de trouver un financement, les chercheurs multiplient les dossiers de réponse aux AAP, une activité chronophage au détriment de l’activité de recherche. Les AAP constituent désormais la source prioritaire de financement des activités de recherche.
Philippe Berta souligne par ailleurs que l’organisation de la valorisation de la recherche reste d’une grande complexité, au regard de la diversité des acteurs et de l’accumulation des dispositifs.
« Il conviendrait (...) de faire évoluer le système de valorisation de la recherche et de promotion des investissements privés pour permettre à davantage de start-ups prometteuses de franchir la « vallée de la mort », alors qu’elles font face à un problème persistant de prise de risque », relève-t-il.
Publié le jeudi 02 novembre 2023 à 08h00
Pour mener ces travaux, "vous aurez à vous rapprocher de toutes les parties prenantes, au premier rang desquelles l'Inserm et l'Agence de l'innovation en santé, est-il précisé dans la lettre de mission remise à Raymond Le Moign et Manuel Tunon de Lara. De même, France Universités et le Comité national de coordination de la recherche (CNCR) feront partie des interlocuteurs importants pour votre mission."
"Outre le rapport Gillet, diverses contributions écrites récentes porteuses de propositions concernant l'évolution de la recherche biomédicale en France, émanant de ces instances et instituts mais aussi des académies nationales, pourront nourrir votre réflexion", ajoute le Gouvernement.
Raymond Le Moign et Manuel Tunon de Lara devront également "interagir avec les groupes actuellement missionnés sur les sujets connexes afin d'articuler [leurs] propositions avec celles qui émaneront de leurs travaux respectifs", notamment :
Directeur d'hôpital de formation, Raymond Le Moign est directeur général des Hospices civils de Lyon (HCL) depuis juin 2020.
Il a auparavant évolué au sein du ministère des Solidarités et de la Santé entre janvier 2018 et mai 2020 en tant que directeur de cabinet du ministre (Agnès Buzyn puis Olivier Véran).
Raymond Le Moign a par ailleurs été, de 2013 à 2016, le directeur adjoint de cabinet en charge de la santé de la ministre Marisol Touraine, après avoir assuré les fonctions (de 2011 à novembre 2013) de sous-directeur chargé des ressources humaines du système de la santé à la Direction générale de l'offre de soins (DGOS).
Il a aussi travaillé pour la Haute autorité de santé (HAS) de 2007 à 2011 en tant que directeur de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins.
Avant de retrouver le ministère de la Santé, Raymond Le Moign a également dirigé le CHU de Toulouse de 2016 à 2017.
Manuel Tunon de Lara est professeur des universités - praticien hospitalier (PU-PH), spécialiste des maladies respiratoires. Il est l'auteur de plusieurs publications scientifiques, notamment dans le domaine de l'asthme. Il a assuré les fonctions de chef du service des maladies respiratoires au CHU de Bordeaux pendant 10 ans (2011-2021).
En parallèle de sa carrière dans le champ de la pneumologie, il occupe le poste de vice-président chargé des relations internationales de l'université de Bordeaux II Victor Segalen de 2000 à 2008, puis devient président de l'établissement de 2008 à fin 2013. Il participe notamment à l'initiative "Campus Bordeaux" et pilote les projets d'investissements d'avenir (PIA), dont la labellisation "Initiative d'excellence" (IdEx) en 2014 (confirmée en 2016). Il coordonne par ailleurs la fusion des universités de Bordeaux I, Victor Segalen et Montesquieu IV.
En janvier 2014, Manuel Tunon de Lara est élu président de l'université de Bordeaux nouvellement fondée : il est réélu à ce même poste en janvier 2018.
Il se retrouve ensuite à la tête de la commission des questions de santé de la Conférence des présidents d'université : de 2020 à 2022, il devient président de cette instance, devenue France Universités.
Publié le jeudi 13 juillet 2023 à 08h00
De nombreuses innovations ont été déployées ces derniers années dans le champ de la robotique chirurgicale. Elles permettent, par exemple, de réduire les traumatismes post-opératoires pour les patients et d'améliorer la précision du gestion chirurgical pour les médecins.
Le Grand Défi "Robotique en chirurgie / Bloc augmenté" a pour objectif de "faire émerger de nouvelles technologies essentielles au développement de nouveaux robots utilisés en chirurgie". L'ambition in fine est de " replacer la France parmi les leaders mondiaux de la robotique médicale".
Les dispositifs médicaux (DM) implantables présentent "un potentiel de risque élevé en raison de leur caractère invasif, de leur localisation et de leur durée de contact avec les patients", relève le Gouvernement.
Raison pour laquelle des innovations se développent dans le champ des prothèses et des DM implantables afin de répondre aux contraintes et aux besoins des patients. "Le suivi régulier de la performance et de la tolérance de ces dispositifs s'inscrit aujourd’hui pleinement dans le parcours de soins des patients", souligne le Gouvernement.
Le Grand Défi "Prothèses et implantables" a pour objectif de faire émerger des innovations de rupture autour de 3 axes :
"La France dispose de formidables atouts en matière de robotique chirurgicale et de prothèses ou implants innovants : une recherche de pointe, un tissus industriel et entrepreneurial dynamique sans oublier des professionnels de santé toujours plus attentifs à l’amélioration de la prise en charge des patients, insiste Roland Lescure. Dans ce contexte, ces deux Grands Défis ont donc deux missions très claires : contribuer concrètement à structurer ces filières et accélérer l’émergence des futurs champions français au niveau européen et mondial."
Publié le mardi 04 juillet 2023 à 08h00
Publié le lundi 19 juin 2023 à 08h00