Digital Therapeutics

Singapour / Diabète : une application d’e-ETP pour prévenir l’ulcère du pied

Informer, conseiller et faciliter les patients diabétiques sur le sujet de l’ulcère du pied qui est l'une des complications les plus graves du diabète et qui est pourtant tardivement détectée : telle est l'ambition de l'application Wellfeet développée par le National Heathcare Group (NHG) de Singapour et qui propose des contenus éducatifs relatifs à cette complication.

Publié le vendredi 12 avril 2024 à 17h29

International
Diabète
DTx

DTx / USA : des essais cliniques encore peu représentatifs de la population générale (The Lancet)

La grande majorité des essais cliniques concernant les thérapies numériques (DTx) sont de courte durée (1 an en moyenne), ce qui ne permet pas de mesurer pleinement l'efficacité de ce genre de thérapies sur le long terme : c'est l'une des conclusions d'une étude* réalisée par l'université de Californie (San Francisco) et publiée dans The Lancet Digital Health.

Publié le vendredi 22 mars 2024 à 14h43

DMN
Recherche

Étude : retour sur 20 ans de publications relatives aux technologies numériques de santé (JMIR)

« Malgré la réussite avérée des systèmes d'intelligence artificielle dans diverses études médicales rétrospectives, un nombre relativement limité d'outils d'IA ont été mis en œuvre dans la pratique médicale », relèvent les auteurs de l'étude.


Des chercheurs de l’université d'Oxford (Angleterre) ont mené la première étude visant à étudier de manière systématique l'utilisation des technologies numériques de santé pour mesurer leurs résultats cliniques à l'aide de données générées par les patients. Globalement, le nombre d’essais incluant des données probantes avec des types de technologies variées n’a cessé de croître mais les chercheurs estiment nécessaire de mener des recherches plus rigoureuses pour démontrer si la capture des données améliore vraiment la santé des patients.

Les résultats de cette étude* ont été publiés le 11 octobre 2023 dans la revue Journal of Medical Internet Research (JMIR).

Afin de mener leur analyse, les chercheurs ont pris en compte les études publiées entre 2000 et 2022 dans lesquelles des données numériques sur la santé ont été collectées, passivement ou activement. Sur 11 015 publications identifiés, 510 études ont été retenues : elles portaient sur 169 pathologies dans plus de 20 domaines thérapeutiques et étaient issues de 44 pays.

📌 Principaux résultats :
• les données les plus utilisées pour la recherche concernaient la santé mentale et les toxicomanies (21,8 %), suivies de la neurologie (15,3 %) et des maladies cardiovasculaires (13,9%) ;
• le type de technologie numérique le plus courant était les applications mobiles, présentes dans environ la moitié des études.

Concernant l'intelligence artificielle (IA), les auteurs des travaux constatent une augmentation de l'utilisation de l'IA dans le corpus de recherche ciblé sur la période 2018-2021. « Malgré les progrès de la recherche sur l'IA et la réussite avérée des systèmes d'intelligence artificielle dans diverses études médicales rétrospectives, un nombre relativement limité d'outils d'IA ont été mis en œuvre dans la pratique médicale », précisent-ils.

La santé numérique, un champ de recherche dynamique

Le 11 octobre 2023, la Food and drug administration (FDA) américaine a annoncé la création d'un nouveau comité consultatif sur les technologies de santé numérique (voir article H&TI ici). Sa mission : aider le régulateur américain à "explorer les questions complexes, scientifiques et techniques liées à la santé numérique, telles que l'intelligence artificielle, l'apprentissage automatique, la réalité augmentée, la réalité virtuelle, les thérapies numériques, la télésurveillance médicale...".

Le champ est vaste : l'utilisation des technologies numériques dans les essais cliniques s'est considérablement développée depuis 2000, à un rythme de 34 % par an. Pour défricher ce large champ, les experts de ce tout nouveau comité vont pouvoir consulter les résultats d’une étude systématique sur l'utilisation des technologies numériques de santé.

Une large étude sur l'évolution de la littérature, les domaines thérapeutiques traités...

Des chercheurs de l’université d’Oxford ont en effet publié le 11 octobre 2023 dans le Journal of Medical Internet Research (JMIR) les résultats d’une large étude aux multiples enjeux :

  • Comment la nature des publications de cette littérature a-t-elle évolué au fil du temps ?
  • Pour quelles maladies et quels domaines thérapeutiques les résultats cliniques sont-ils mesurés à l'aide de technologies numériques de santé ?
  • Comment l'utilisation de différentes technologies numériques de santé pour mesurer les résultats cliniques dans le monde réel a-t-elle évolué au fil du temps ?

Le champ d’investigation était important car ces données réelles sont de plus en plus utilisées par l'industrie pharmaceutique pour évaluer les résultats des patients, soutenir les approbations réglementaires, étudier des profils de patients toujours plus diversifiés ou des populations de maladies rares, faire un lien entre le prix des traitements et leur efficacité ou encore rationaliser l'utilisation des ressources.

Les régulateurs et les payeurs sont aussi très friands de ces données exigeant des fabricants qu'ils démontrent la valeur ajoutée de leurs produits à l'aide de données réelles. Les données de vie réelle peuvent inclure des résultats cliniques, économiques, des mesures rapportées par les patients et des éléments sur la qualité de vie.

Afin de mener leur analyse, les chercheurs ont pris en compte les études publiées entre 2000 et 2022 dans lesquelles des données numériques sur la santé ont été collectées, passivement ou activement.

Résultats : la santé mentale avide de données de vie réelle

  • Sur 11 015 publications identifiés, 510 études ont été retenues.
  • Elles portaient sur 169 pathologies dans plus de 20 domaines thérapeutiques et étaient issues de 44 pays.
  • Les données les plus utilisées pour la recherche concernaient la santé mentale et les toxicomanies (21,8 %), suivies de la neurologie (15,3 %) et des maladies cardiovasculaires (13,9%).
  • Le type de technologie numérique le plus courant était les applications mobiles, présentes dans environ la moitié des études. Les ingérables ne sont apparus qu'en 2013. Les données étaient rares sur les implantables, les moniteurs électroniques de médicaments et les biocapteurs environnementaux.
  • Les données physiologiques étaient les plus souvent collectées (37,1 %), suivies des données sur les symptômes cliniques (36,9 %) et des données comportementales (33,5 %).

L'IA : des études mais peu d'outils dans la pratique

Depuis 2018, la croissance du nombre d'études - et du nombre de technologies utilisées - semble avoir commencé à se stabiliser. Toutefois, la période 2018-2021 a été marquée par une augmentation de l'utilisation de l'IA dans ce corpus de recherche. Et sur ce point, les auteurs de l’étude précisent que « malgré les progrès de la recherche sur l'IA et la réussite avérée des systèmes d'IA dans diverses études médicales rétrospectives, un nombre relativement limité d'outils d'IA ont été mis en œuvre dans la pratique médicale ».

Enfin, même si le panorama décrit est très large, il permet de dresser une photographie de l’existant mais pas vraiment de tirer de conclusion. Pour mesurer finement l’impact de ces technologies sur la santé, les auteurs estiment « nécessaire de mener des recherches plus rigoureuses qui vont au-delà de la validation de la technologie pour démontrer si des données robustes du monde réel peuvent être capturées de manière fiable auprès des patients dans leur vie quotidienne et si leur capture améliore les résultats pour les patients ».

Publié le mardi 09 janvier 2024 à 08h00

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Douleurs chroniques : les DTx de Jolly Good (Japon) seront disponibles sur le casque VR d’Apple

Apporter une alternative aux opioïdes pour le traitement des patients souffrants de douleurs chroniques, telle est l'ambition de la start-up japonaise, Jolly Good, spécialisée dans le développement de dispositifs médicaux alimentés par la réalité virtuelle (VR) et l'intelligence artificielle (IA), qui vient de conclure un partenariat avec Apple, pour rendre disponibles ses thérapies numériques (DTx) dans le futur casque VR du géant de la tech californien.

Une collaboration et une expansion en Amérique du Nord

Dans un communiqué en date du 1er novembre 2023, les deux entités ont annoncé une collaboration qui va débuter en même temps que le développement du casque "Apple Vision Pro" - dont la sortie en Europe devrait être repoussée au second semestre 2024 - afin de mettre en place un programme de thérapie cognitivo-comportementale en réalité virtuelle (CBT-VR) visant à traiter les douleurs chroniques d'une manière autre qu'avec des opioïdes.

Le développement de cette thérapie virtuelle va se faire en collaboration avec John D. Otis, professeur agrégé de recherche au département de psychologie et de neurosciences de la Boston University School of Medicine.

Cette collaboration a aussi débouché sur la création d'une filiale nord-américaine de la start-up japonaise, Jolly Good US, qui va permettre à Jolly Good de poursuivre l'expansion de ses activités en Amérique du Nord et de commercialiser ses thérapies VR sur le marché américain

Rendre les a TTC accessibles à tous les patients

Alors qu'aux États-Unis, le nombre de personnes dépendantes des opioïdes en raison de la consommation continue d'analgésiques a atteint 11,4 millions et que les décès dus à la dépendance aux opioïdes sont devenus un problème social dans le pays, les thérapies de réalités virtuelles de Jolly Good doivent être utilisées pour permettre aux patients d'apaiser leurs douleurs chroniques tout en réduisant ou arrêtant totalement leur consommation d'opioïdes

Pour ce faire, cette CBT-VR doit être utilisée en tant que thérapie cognitive-comportementale (TCC) visant à permettre aux patients de "réévaluer la façon dont ils se sentent et font face à la douleur, et de la gérer de manière appropriée".

La "réalité mixte" pour atténuer la douleur

Les thérapies virtuelles de Jolly Good prennent la forme de vidéo à 360 degrés qui ont pour objectif d'atténuer la douleur des patients grâce à une "réalité mixte" qui fusionne le virtuel et le réel sur la base du concept d'"informatique spatiale". Ce dernier crée une expérience informatique immersive et interactive.

Pour le professeur John D. Otis, "la TCC […] est une approche extrêmement efficace pour améliorer la qualité de vie quotidienne des personnes souffrant de douleur chroniques, car elle enseigne aux patients diverses compétences pour gérer plus efficacement la douleur qu'ils ressentent", mais, ajoute-t-il, "le nombre de professionnels qui fournissent le traitement est limité par rapport au nombre de patients". Avant de conclure : "L'approche basée sur la réalité virtuelle de Jolly Good permet à n'importe qui, n'importe où, de faire l'expérience de la TCC de manière interactive et réaliste".

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Publié le vendredi 24 novembre 2023 à 08h00

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US / DTx : une étude souligne la fragilité des preuves cliniques en termes de rigueur et d’inclusion

De nouvelles recherches montrent que les preuves cliniques derrière les thérapies numériques (DTx) prescrites aux Etats-Unis omettent souvent des informations cruciales sur les patients, notamment leur origine ethnique, et excluent les personnes âgées et les personnes non anglophones.

Une récente étude, publiée en novembre 2023 dans Health Affairs, menée par des chercheurs de l'Université de Californie à San Francisco, de l'Université médicale de Caroline du Sud et de l'Université Yale, a réalisé une analyse rétrospective transversale des études cliniques sur les DTx autorisées par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, et disponibles sur le marché au 29 novembre 2022.

Au total, les chercheurs ont inclus dans leur analyse 20 DTx développées par 18 fabricants différents, avec 117 études cliniques associées aux DTx considérées dans leur échantillon.

Des biais à différents niveaux soulignés 

📌 Sur les 117 études cliniques, 94 (80,3 %) étaient interventionnelles, dans lesquelles les patients recrutés ont été assignés à des groupes utilisant des DTx et des groupes témoins, et 23 (19,7 %) étaient des cohortes observationnelles.
📌 46 DTx (39,3 %) avaient des exigences explicites de compétence linguistique pour les participants, dont 43 (93,5 %) qui exigeaient l'anglais.
📌 58 études ont rapporté l'âge des participants, avec une moyenne d'âge de 41,8 ans, et seulement 46 des 98 études non pédiatriques (46,9 %) avaient une limite d'âge supérieure.
📌 La « race », qui est un paramètre important dans les études américaines, n'était rapportée que dans 32 études (47,1 %), tandis que l'origine ethnique était précisée dans 11 études (16,2 %).

Il est à noter également que 25 % des technologies incluses dans cette étude sont destinées à la prise en charge du diabète. En outre, 81 études (69,2 %) étaient financées par les fabricants.

Selon les auteurs de l'étude, aucune des DTx n'a reçu l'autorisation de la FDA via l'approbation préalable à la mise sur le marché, voie d'examen la plus rigoureuse de la FDA utilisée pour « les dispositifs à haut risque », ou de classe III. 8 DTx n'avaient aucune étude clinique référencée dans les résumés de décision de la FDA pour l'autorisation.

Des opportunités pour renforcer les preuves cliniques

 « Dans cette analyse transversale des études cliniques sur les thérapies numériques prescrites sur ordonnance, autorisées par la FDA au 29 novembre 2022, nous avons trouvé des limitations importantes dans la rigueur des preuves », écrivent les auteurs.

Les résultats indiquent plusieurs opportunités pour renforcer la base de preuves cliniques pour ces solutions numériques, notamment :

  • pour les fabricants de DTx, afin d’entreprendre des études cliniques plus rigoureuses ;
  • et pour la FDA, afin d’élaborer des normes plus élevées de preuves d’efficacité et de sécurité.

« Bien que le nombre croissant de thérapeutiques numériques sur ordonnance autorisées par la FDA ait le potentiel d'améliorer les résultats des patients, une application stricte de normes plus rigoureuses de preuves, telles que la randomisation, la mise en aveugle et la mise en œuvre multicentrique avec une durée de suivi appropriée pour les maladies diagnostiquées ou traitées, est nécessaire pour générer de la confiance dans leur sécurité et leur efficacité », concluent les chercheurs. Et d’ajouter : « L'exclusion des personnes âgées et des personnes ne maîtrisant pas l'anglais des études cliniques sur les thérapies numériques prescrites devrait prendre fin, et des populations diverses devraient y être incluses. »

Des appels à plus d’équité dans l’adoption des DTx

Un rapport de la SAMHSA publié en juillet 2023 :

Un rapport consultatif de l'Administration des services de santé mentale et de lutte contre les toxicomanies (SAMHSA) a également souligné l'importance de l'équité en santé dans l'adoption et l'utilisation des thérapies numériques.

Le rapport, publié en juillet, indique que les DTx devraient connaître une croissance dans les années à venir. Il souligne cependant, compte tenu de leur popularité croissante aux États-Unis, l’importance de certaines considérations, telles que :

  • l'accès à la technologie ;
  • la littératie numérique ;
  • l’adaptabilité culturelle ;
  • l’accessibilité et les prix.

Le comité consultatif en e-santé de la FDA créé en octobre 2023 :

De plus, la FDA a récemment créé un comité consultatif sur la santé numérique pour soutenir les efforts visant à explorer les problèmes scientifiques et techniques liés à l'utilisation des technologies de santé numérique, y compris :

  • la télésurveillance ;
  • l'intelligence artificielle et l’apprentissage automatique ;
  • la réalité virtuelle ;
  • les thérapies numériques ;
  • et les dispositifs médicaux portables.

Publié le jeudi 23 novembre 2023 à 08h00

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DTx : Microsoft s’intéresse aux soins émotionnels en brevetant une appli basée sur l’IA

Microsoft vient de déposer un brevet pour une application décrite comme « une méthode et un appareil pour fournir des soins émotionnels au cours d’une séance entre un utilisateur et un agent conversationnel », qui vise à offrir aux utilisateurs un soutien émotionnel, en analysant leurs sentiments et en construisant une « mémoire » complète de leur vie et de leurs déclencheurs émotionnels. 

Publié le lundi 20 novembre 2023 à 08h00

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L’OMS propose la classification « Disah » pour les technologies et services du numérique en santé

Afin de faciliter le développement du numérique en santé à travers l’adoption d’un langage commun pour catégoriser ses nombreuses utilisations, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établit dans un document rendu public fin octobre 2023 une classification des interventions numériques, services et applications dans le domaine de la santé (Disah pour Digital interventions, services and applications in health).

Pour rappel, l’OMS avait déjà proposé en 2018 la classification CDHI des technologies de santé numérique. En raison de l’avancée considérable des technologies et services en la matière, elle propose aujourd’hui une version actualisée et enrichie de cette taxonomie.

« Ce système de classification propose un langage simplifié afin de favoriser le dialogue entre les praticiens et les acteurs de la santé numérique », explique l’OMS dans ce document. Les acteurs du numérique en santé, que ce soient les responsables gouvernementaux, les développeurs, les cliniciens, les opérateurs de réseaux, les industriels, les chercheurs ou les investisseurs, manquent d’après l’OMS d’un langage commun pour accompagner, planifier et évaluer les utilisations de ces technologies et services.

Trois axes d’organisation de la classification

La nouvelle classification de l’OMS des interventions numériques, services et applications en santé est organisée autour des trois axes suivants :

  • les défis pour les systèmes de santé autour du développement du numérique (disponibilité, qualité, acceptabilité, coût, équité, efficacité…);
  • les interventions en santé numérique ;
  • les services numériques et les types d’applications développées en santé. 

Patients, producteurs de soins et données 

  • S’agissant des interventions en santé numérique, l’OMS distingue les utilisations pour les personnes à travers plusieurs items : transmission de diagnostics ou d’alertes, enregistrement et suivi de données de santé, déclaration d’évènements de santé, transactions financières, recueil de consentement
  • Pour les producteurs de soins et professionnels de santé, le document classe par exemple ces utilisations de santé numérique en fonction de ce qu’elles permettent, de la télémédecine à l’intelligence artificielle générative, l’aide à la prescription, la transmission et l’analyse de documents, les paiements des soins.
  • Une partie de cette classification concerne les outils pour la gestion, l’échange, l’analyse et la gouvernance des données de santé. Un index des services et des applications est aussi proposé

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Publié le mercredi 15 novembre 2023 à 08h00

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Télésurveillance : la solution de Resilience (oncologie) obtient un remboursement en nom de marque

La société annonce par ailleurs l’acquisition de GutyCare, entreprise française de télésurveillance en immunologie proposant des solutions dédiées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).


L’entreprise française Resilience, qui développe une solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie, annonce dans un communiqué daté du 7 novembre 2023 avoir obtenu l'avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa (risque potentiel modéré/mesuré) sur la liste des activités de télésurveillance médicale (LATM).

Après le dispositif médical numérique (DMN) de télésurveillance en cancérologie de Cureety, solution qui a bénéficié du dispositif de prise en charge anticipée numérique (Pecan) fin octobre 2023 (voir article H&TI ici), l’entreprise Resilience (co-fondée avec Gustave Roussy) obtient le premier avis favorable d’inscription en nom de marque sur la LATM pour sa solution Resilience Pro de télésurveillance en oncologie médicale.

« L’inscription en nom de marque permet à Resilience d’accéder au remboursement de manière pérenne, se démarquant ainsi des solutions bénéficiant d’une prise en charge numérique anticipée quant à elle limitée à un an, le temps qu’elles soient étudiées et reconnues par la HAS en vue d’une inscription sur la LATM », précise l’entreprise.

Une participation possible aux marchés publics

Resilience fait valoir que ce remboursement en nom de marque rend également possible sa participation aux marchés publics, conclus pour une durée supérieure à 12 mois et rendus obligatoires pour tout déploiement dans un centre hospitalier public. Resilience Pro étant la première solution de télésurveillance à être inscrite en oncologie, elle devient ainsi la référence à laquelle les autres solutions devront se comparer.

Pour rappel, l'inscription en nom de marque s'adresse aux fabricants de DMN qui estiment que leur produit ne correspond à aucune ligne générique et qu’il apporte une amélioration du service rendu par une prestation médicale conventionnelle.

Une solution déployée auprès de 4 000 patients 

En validant la valeur scientifique et médicale de la solution, cette inscription en nom de marque représente pour Resilience une étape décisive pour « tous les patients et soignants en France qui pourront bénéficier de manière pérenne des impacts positifs de la télésurveillance sur la santé et l’organisation des soins. »

L’entreprise précise que sa solution est d’ores et déjà déployée auprès de plus de 4 000 patients atteints de cancer à travers plus de 50 centres partenaires en France et en Belgique. L’application mobile accompagne les personnes touchées par le cancer afin de les aider à mieux gérer les effets secondaires liés aux traitements, tandis que la plateforme de télésurveillance permet aux professionnels de santé de mieux comprendre et suivre leurs patients à distance.

Un périmètre étendu à l’immunologie

Souhaitant étendre son périmètre à l’immunologie, Resilience annonce dans le même temps l’acquisition de GutyCare, entreprise française de télésurveillance en immunologie proposant des solutions dédiées aux MICI comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

Créée en 2019, GutyCare est déployée dans 15 cliniques et CHU et vise à travers ses solutions à détecter précocement les poussées inflammatoires, améliorer l’observance des traitements et réduire l’impact des effets secondaires sur la qualité de vie. L’entreprise a développé une application mobile et des programmes thérapeutiques pour les patients (DTx), une interface de suivi pour les soignants ainsi qu’un kit autonome pour mesurer son taux de calprotectine fécale.

Les deux dispositifs de télésurveillance resteront indépendants afin de proposer aux établissements de santé un panel de solutions numériques autonomes, selon les pathologies et les prescriptions adressées.

Publié le mardi 14 novembre 2023 à 08h00

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Santé mentale : un astronaute équipé d’un casque de RV conçu par 3 sociétés (USA, Danemark, Taïwan)

Le dispositif prend en compte la micropesanteur, offrant aux utilisateurs dans l'espace "les mêmes avantages en matière de santé mentale que ceux offerts par la technologie immersive sur Terre".

Permettre aux astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) de rester en bonne santé mentale lors de leur prochaine mission, qui démarre ce 7 novembre 2023 : c'est l'objectif des sociétés XRHealth (USA), Nord-Space Aps (Danemark) et HTC Vive (Taïwan), qui se sont associées afin de concevoir un casque de réalité virtuelle (RV) conçue pour préserver l’équilibre mental des membres de l'ISS.

"Pendant une mission spatiale, les astronautes vivent dans l’isolement, dans des environnements non stimulants et hautement stressants qui peuvent potentiellement entraîner des troubles de santé mentale", expliquent les trois partenaires. Le Pr Lundahl Thomsen, directeur de la technologie de Nord-Space Aps, précise que "les astronautes sont isolés pendant des mois voire des années pendant leurs missions spatiales et sont confinés dans de petits espaces avec peu de contacts avec leurs amis et leur famille".

Les trois entreprises ont mis au point un casque de RV afin de répondre "aux besoins spécifiques des astronautes pour maintenir leur santé mentale en orbite". C'est le Danois Andreas Mogensen, commandant de l'ISS et premier européen a avoir piloté un véhicule spatial, qui sera le premier astronaute à utiliser dans l’espace le dispositif en question à des fins de prévention lors de sa mission de 6 à 8 mois organisée avec la NASA Crew-7. 

Un casque qui prend en compte la micropesanteur

Le principal problème à l'utilisation d'un casque de réalité virtuelle dans l'espace est la micropesanteur : lors des essais précédents, "les mouvements, les roulis et les dérives du contenu provoquaient des nausées et empêchaient les astronautes de lire le contenu dans le casque" et l'utilisation des autres casques de RV "ont entraîné une perte de suivi après seulement quelques minutes d'utilisation".

Pour prendre en compte cette problématique, XRHealth, Nord-Space Aps et HTC Vive ont développé un casque qui donne accès à une plateforme de réalité virtuelle pouvant fonctionner dans l'espace en utilisant un mode simulateur et une méthodologie de suivi spécialisée via les contrôleurs : nommé "VIVE Focus 3" et développé principalement par la société HTC Vice, ce casque permet de prendre en compte la micropesanteur et d'offrir aux astronautes "les mêmes avantages en matière de santé mentale que ceux offerts par la technologie immersive sur Terre".

La prévalence des troubles mentaux en hausse

Depuis la pandémie de Covid-19, les pathologies liées à la santé mentale sont devenues un enjeu de santé publique majeur : alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportait en 2019 que près d’un milliard de personnes - dont 14 % des adolescents dans le monde - étaient atteints d’un trouble mental (les troubles anxieux et dépressifs étant les plus courants), le nombre de personnes atteintes de tels troubles a augmenté considérablement du fait de la pandémie.

Selon une étude publiée en 2022, l’OMS estime qu’en l’espace d’une année seulement, cette hausse a atteint 26 % et 28 %, respectivement pour les troubles anxieux et les troubles dépressifs majeurs.

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Publié le mardi 07 novembre 2023 à 08h00

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En quoi consiste le Digital Transformations for Health Lab, consortium public-privé international ?

Basé en Suisse, le DTH-Lab réunit des partenaires publics et privés pour la mise en œuvre de recommandations sur le numérique en santé et les soins fondées sur la valeur (VBHC). L'idée est de renforcer la gouvernance du numérique en santé et des données pour améliorer la santé et le bien-être des jeunes générations.


Hébergé au sein du Campus Biotech de l’université de médecine de Genève (Unige), le Digital Transformations for Health Lab (DTH-Lab) a officiellement été lancé courant octobre 2023. Ce consortium public/privé de dimension internationale vise à construire des solutions de confiance pour le numérique en santé orientées sur les soins fondés sur la valeur (value-based health care : VBHC), en particulier pour les jeunes générations.

Renforcer la gouvernance du numérique en santé et des données

Le DTH-Lab se donne pour objectif de réunir des partenaires publics, du monde universitaire et des organismes de recherche, et des partenaires privés afin de renforcer la gouvernance du numérique en santé et des données pour améliorer la santé et le bien-être des jeunes générations.

Il invite d’ores et déjà les partenaires de tout secteur à se joindre à ses travaux.

Ce laboratoire ouvert a été créé à la suite des travaux d’une commission du Lancet et du Financial Times sur l’avenir de la santé à l’horizon 2030, plaidant pour une transformation numérique des systèmes de santé fondée sur la VBHC. Et ce plus particulièrement pour les jeunes, qui restent le plus souvent en périphérie des innovations en santé.

La mission du DTH-Lab est de veiller à ce que les jeunes soient placés à l’épicentre du numérique en santé.

Lutter contre les inégalités et protéger les droits individuels

La commission du Lancet et du Financial Times a identifié 4 domaines d’action pour façonner l’avenir de la santé dans un monde numérique afin de lutter contre les inégalités de santé et protéger les droits individuels :
• reconnaître les technologies numériques comme des déterminants de la santé ;
• renforcer la confiance dans l'écosystème du numérique en santé ;
• promouvoir le partage solidaire des données de santé ;
• inciter à l’investissement pour la transformation numérique des systèmes de santé.

Pour le consortium DTH-Lab, les innovations numériques en santé, en particulier l’intelligence artificielle (IA), les applications de santé, le métaverse ou encore la réalité virtuelle, doivent être créées de manière éthique et transparente pour servir le bien social et renforcer les démocraties. Ces innovations doivent améliorer la santé, le bien-être et l'équité pour tous.

Pour aller plus loin :

Le projet en synthèse :

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Un parcours en 6 étapes pour avoir un impact :

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Les dates clés :

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Publié le vendredi 27 octobre 2023 à 08h00

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