Le plan national pour la santé mentale et la psychiatrie repose sur trois axes. L’objectif est de répondre aux lacunes de la psychiatrie publique française, sur fond de pénurie de soignants, d’inégalités territoriales et de saturation des services d’urgence.
- « Repérer », vise à favoriser une intervention précoce dès l’apparition des premiers signes de souffrance psychique, en particulier chez les jeunes.
- « Soigner », entend garantir une offre de soins psychiatriques lisible, accessible et coordonnée sur tout le territoire.
- « Reconstruire », s’attache à renforcer la formation des professionnels, améliorer l’organisation des parcours et soutenir les équipes de terrain.
12 000 psychologues conventionnés seront mobilisés d’ici 2027
Le plan gouvernemental pour la santé mentale, présenté en juin 2025, articule son action autour de cinq leviers : la prévention en milieu scolaire, le renforcement de l’accès aux soins, l’organisation du suivi post-crise, l’attractivité des métiers et une gouvernance territoriale clarifiée. Il prévoit la formation systématique des personnels éducatifs et de santé à la détection précoce des troubles, la généralisation d’un modèle d’intervention pour les 12–25 ans, ainsi que la montée en puissance des secouristes en santé mentale. Du côté de l’offre de soins, les CMP seront renforcés, 12 000 psychologues conventionnés seront mobilisés d’ici 2027, et de nouvelles filières psychiatriques seront intégrées au Service d’Accès aux Soins. Le suivi après hospitalisation s’appuiera sur des équipes mobiles et des solutions d’aval systématisées dans les projets territoriaux. Pour faire face à la pénurie de professionnels, l’objectif est de former 600 internes en psychiatrie par an et de redéployer les dispositifs universitaires. Enfin, une nouvelle instruction « PTSM 2.0 », un guide pour les collectivités et une task force contre les pénuries de médicaments doivent accompagner ce changement d’échelle.